Bataillon de Tirailleurs Somalis

Ven. 17 Fev. 2017

Le 1er bataillon de tirailleurs somalis, constitué en 1915 à partir de recrues de la Côte française des Somalis, était une unité appartenant à l'Armée coloniale française. Le 1er bataillon de tirailleurs somalis était composé d'hommes recrutés à Madagascar et Djibouti.
 
Formé à Majunga (Madagascar), le 11 mai 1916, le bataillon est rassemblé à Fréjus, le 10 juin 1916. Les Somalis constituent en octobre 1916 une unité de marche rattachée au R.I.C.M. Formant le troisième bataillon de ce régiment, les Somalis font une entrée en guerre remarquée en participant à l’assaut sur le fort de Douaumont, le 24 octobre 1916. La reprise du fort a un retentissement considérable. Le drapeau du R.I.C.M est décoré de la croix de la Légion d’honneur et obtient sa troisième citation, à l’ordre de l’armée. Les 2ème et 4ème compagnies de Somalis, associées au R.I.C.M dans le texte de cette citation, reçoivent également la croix de guerre avec palme.
 
En mai 1917, ils prennent part à l’attaque du Chemin des Dames ; le bataillon obtient sa première citation, à l’ordre de la division. Le bataillon participe ensuite à la bataille de l’Aisne, remporte au sein du R.I.C.M la victoire de la Malmaison, le 23 octobre 1917, et obtient sa première citation à l’ordre de l’armée. En mai et juin 1918, les Somalis participent à la troisième bataille de l’Aisne, au Mont-de-Choisy, et en juillet, à l’attaque de la 10ème Armée du général Mangin lors de la deuxième bataille de la Marne. En août et septembre 1918, le Bataillon Somalie combat sur le front de l’Oise. En octobre, pour la deuxième fois, il est cité à l’ordre de l’armée et obtient le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre. Sur 2 434 tirailleurs recrutés en Côte des Somalis, 2 088 sont venus combattre en Europe ; 517 d’entre eux sont morts pour la France. Quant au nombre des blessés, les chiffres connus varient entre 1 000 et 1 200 blessés.
 
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le Bataillon de Marche Somalie est réorganisé et équipé en Tunisie puis rejoint Antibes début 1945. Il est regroupé avec les bataillons de marche n° 14 et n° 15 pour former le Régiment de Marche d’Afrique Équatoriale Française et Somalie, qui, au sein du Détachement d’armée de l’Atlantique commandé par le général de Larminat, réduit la “poche de Royan”. Au cœur d’un secteur puissamment fortifié par les Allemands, le bataillon toujours en pointe dans le dispositif remplit toutes les missions qui lui sont confiées et atteint tous ses objectifs au prix de 41 tués (5 Européens et 36 tirailleurs) et 106 blessés (10 Européens et 96 tirailleurs) ; pertes totales : 147 hommes sur un effectif de 860. Le général de Gaulle décerne une citation à l’ordre de l’armée au Bataillon Somalie et, le 22 avril 1945, au cours d’une prise d’armes sur le terrain d’aviation de Soulac, il décore le fanion du bataillon. 
 
Le Bataillon Somalie est dissous le 25 juin 1946. 
Le patrimoine de tradition du Bataillon Somalie est confié à la garde du 5ème R.I.A.O.M. 
Cinq inscriptions de batailles, deux décorations et la ceinture rouge des troupes indigènes illustrent aujourd’hui la mémoire des Tirailleurs Somalie qui se sont engagés au service des armes de la France.
 
Découvrir l'historique de l'unité sur Gallica :: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6227178q.r=.langFR
 

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