Echapper pour quelques jours au fracas de la guerre, à la fournaise, à la mort?
Pendant toute la guerre, le Poilu espère la permission qui lui permettra de retrouver sa femme, sa famille, le sommeil, une nourriture correcte, une vie presque normale.
A partir de cette date le soldat peut se voir attribuer une permission de 7 jours, à condition qu'il ait passé au moins 6 mois dans une unité de la zone armée.
Le délai de route sera déterminé mais non compris dans le temps de la permission.
Permission de détente
Une nouvelle loi de septembre 1916 décrète des permissions de 7 jours, 3 fois par an. Il s'agit de soutenir le moral des civils et des militaires, mais aussi de protéger la vie économique, la démographie et la vie familiale ; c?est Pétain, devenu Général en Chef en 1917, qui assouplira quelque peu le régime des permissions, alors que les insubordinations sont de plus en plus évidentes du côté des soldats comme des civils. Les plus mal lotis seront évidemment les soldats venus des colonies et ceux partis dans l?Armée d?Orient qui ne rentreront pratiquement qu?à la libération.
Le régime des permissions évoluera beaucoup au cours des quatre années.
Permissions agricoles
Ces permissions sont accordées sur la demande du maire.
L'abus en est sévèrement puni. Elles sont de 15 jours et peuvent être prolongées si nécessaire. Le jeune de la classe 1914, Jean BONNET au 75e RI essaye d'obtenir une permission agricole ; il lui faut donc justifier ses demandes...
Pendant sa permission, le soldat reprend son rôle de chef de famille.
Il aide aux travaux agricoles.
Il visite la famille, évoque sa vie dans les tranchées avec ses proches et ses « collègues », trouve un peu de temps pour se distraire.
Les permissionnaires coloniaux se retrouvent en nombre dans la capitale pour les permissions de détente, créant dans Paris une atmosphère bien singulière.
Le moral n'est pas forcément meilleur au retour. Les Poilus, pourtant si heureux de revoir la famille, s?en reviennent au front, angoissés par l?avenir et souvent inquiets de laisser la maisonnée en grande difficulté.
Permission « de front »
En réalité, c'est la hiérarchie qui décide de l'opportunité d'une permission, après des combats particulièrement effroyables.
Mais c'est elle également qui suspend les départs en cas de nécessité militaire ou de représailles. Les Poilus sont moins bien servis que les territoriaux ou les officiers.
Permission de convalescence
A partir du 1er février 1917, les officiers ou hommes de troupe bénéficiaient, tous les quatre mois, d'une permission de détente de 7 jours, délai de route non compris.
La durée de ces permissions est augmentée de délais de route calculé de la façon suivante:
Permissions liées aux événements familiaux