L'agriculture de montagne
En montagne, le travail des foins presse. Tout le monde se met à la besogne. Les femmes retroussent leurs manches, pour remplacer les hommes; les vieillards et les enfants s'emploient de leur mieux. D'ailleurs la guerre sera courte l'effort intense qui est nécessaire ne durera que quelques mois, jusqu'aux vendanges, dit-on souvent. Et il sera piquant de montrer aux hommes qu'on peut se passer d'eux. Il nous souvient d'une tournée effectuée en Grésivaudan vers le 20 août pour le compte de l'autorité préfectorale, afin de voir les populations et de s'enquérir de leurs besoins. L'impression en fut des plus réconfortantes. Partout le travail le plus actif, et le plus efficace, grâce à l'entraide aussitôt réalisée dans chaque village. Les blés étaient rentrés; les battages s'effectuaient normalement. La vigne avait belle apparence, et la récolte était bonne. Les visages étaient pleins d'espoir on s'en tirerait. Mais avec les gros travaux d'automne, la vendange, l'arrachage des pommes de terre,. les labours, les semailles, et bien plus encore avec les tâches du printemps, lorsqu'il apparut clairement que la guerre n'était pas près de finir, et que l'élan qui avait permis de vaincre les premières difficultés devrait se soutenir, se renforcer même, les formidables obstacles de la tâche se précisèrent. Bien que ces obstacles fussent de nature très différente, et que les inconvénients qui en résultent ne se soient pas développés simultanément, on peut les classer sous quatre chefs principaux pénurie de main-d'œuvre, effets des réquisitions, pénurie d'engrais, cherté croissante des produits nécessaires à la culture.
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