#ChallengeAZ O comme ORJOLLET Marius Alfred
Il naît le 13 février 1893 à Eclose. Ses parents sont Alexandre et Victorine née PELLET.
Au moment du recensement, il est meunier à Eclose.
Il est reconnu bon pour le service et inscrit sous le n° 73 de tirage dans le canton de Saint-Jean-de-Bournay
[1].
Le 27 novembre 1913, il est appelé et affecté au 5
e régiment d’infanterie coloniale.
Il est mobilisé le 2 août 1914 et il rejoint le front 5 jours plus tard. Le 20 août, il est blessé par un éclat d’obus au thorax et fait prisonnier.

Il sera d’abord interné au camp de Ingolstadt
[2], puis transféré au camp d’Eichstatt avant le 27 avril 1918, date à laquelle il est de nouveau transféré au camp d’Hostang. C’est de ce camp qu’il s’évade le 19 mai 1918.
Le camp d’Ingolstadt
En moyenne il contenait 9 000 prisonniers : officiers français, russes, anglais, roumains, italiens et belges. Des hommes de troupe (en fait des ordonnances) et environ 300 civils français et des belges.
Ce camp est composé d’un ensemble de forts: Prinz Karl, Gerolfing, Orff, Hatmann, Illa, Scharnhorst, Grossmehring, forts VIII, IX, III A, V A, etc.
Le III A renfermait les soldats, le IX les évadés repris.
Les Kommandos les plus connus: Eichstätt, Overstenbach. Le lazaret était appelé le Hangar IV.
Ce camp est visité le 17 janvier 1915. A ce moment-là, il accueille 6 816 soldats et 897 officiers.
« Vieilles fortifications qui s’étendent au loin autour de l’ancienne ville universitaire.
Nous visitons tout d’abord le fort Hartmann. Les hommes, détenus ici, sont remarquablement grands et beaux, à l’allure vive beaucoup ont plus de 1 m 80. Les couches sont propres, 2 couvertures.
Le lazaret a un sol en brique, mais le médecin français, qui appartenait à la garnison de Longwy, nous a dit que ce local était pratique, parce que les briques étaient facilement maintenues propres. Il se louait d’ailleurs du traitement. Il a émis cependant une plainte : on lui avait promis d’observer la Convention de Genève, mais on ne le relâche pas.
Les logements des ordonnances sont sombres. Comme ces hommes doivent être à portée des officiers et qu’il n’y a pas d’autres locaux disponibles dans ce fort, il n’y a rien à faire. Les lazarets sont bons. »
Il se présente au dépôt du 99e régiment d’infanterie trois jours plus tard.
Le 28 novembre de la même année, il est hospitalisé à l’hôpital militaire Desgenettes de Lyon jusqu’au 26 décembre, puis il est transféré à l’hôpital complémentaire n° 38 pour quatre jours, avant de partir en permission à Eclose pour deux mois et demi. Il rentre au dépôt le 17 mars 1919.
Il est démobilisé le 11 septembre 1919 avec un certificat de bonne conduite.
Il gardera toute sa vie des séquelles de sa blessure et de sa captivité. En 1920, l’armée lui accorde une pension de 20 % d’invalidité pour gêne de la mobilité et des problèmes respiratoires. Une somme de 240 francs lui sera versée pour la période du 16 mars 1920 au 15 mars 1922. Il percevra par la suite une pension mensuelle jusqu’à la fin de ses jours.
En 1921, il habite avec sa mère et son frère Auguste au hameau de Brieux.
En 1931, il est père de trois enfants et vit toujours sur Eclose.
[1] Fiche matricule n° 881, classe 1913, recrutement de Vienne, archives départementales de l’Isère, cote 1 R 1537
[2] Archives historiques du Centre International de la Croix Rouge, Genève, cote P 16326 et P 79571
Retrouver son parcours, son quotidien dans le livre
Eclose et Badinières dans la Grande Guerre (1911-1921)
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