#ChallengeAZ GRIVEL Victor André

Dim. 7 Juin 2015



Il nait le 9 janvier 1885 à La Folatière (38) au hameau de Coulu dans la maison familliale. Son père est alors agé de 46 ans tandis que sa mère n'a que 29 ans. Son père est proprétaire sur la commune.

Au moment du recensement en 1905, il est affecté au 22e RI.


Victor rejoint le 12e BCA dans la nuit du 3 au 4 août 1914 dans la région d’Embrun.
Le 9 août, le bataillon, en ordre de départ, était passé en revue à Embrun. Le groupe alpin, aux ordres du lieutenant-colonel Gralier, était au complet avec la batterie de 65 de montagne du capitaine Panon et le détachement du génie. Le 12e, à lui seul, comportait 30 officiers, plus de 1.600 sous-officiers et chasseurs, une centaine d'animaux, une section de mitrailleuses.
Chaque compagnie comprenait quatre sections. Après le passage des cadres nécessaires à la formation du 52e bataillon de chasseurs et la réception des officiers de complément, le bataillon partait avec l'encadrement suivant :
  • Etat-major : lieutenant-colonel Gralier, commandant;
  • Lieutenant Roger, adjoint;
  • Lieutenant Compère Desfontaines (télégraphie);
  • Lieutenant Poullin (mitrailleuses);
  • Lieutenant Famy, payeur;
  • Lieutenant Renaud (approvisionnement);
  • Médecin-major de 2° classe Dumoulin, chef du service médical;
  • Médecin aide-major Courjon, adjoint au service médical;
  • Médecin aide-major Audrand, adjoint au service médical.
 
Le 10 août, Victor s'embarque à Embrun en deux trains, l'un aux ordres du lieutenant-colonel, l'autre du capitaine Paul-Martin, le plus ancien des capitaines. Cadres et effectifs étaient au complet, la confiance la plus absolue régne entre officiers et chasseurs, le moral était splendide.
 
Les deux trains débarquent à Remiremont dans la nuit du 12 au 13.
Le repos à Remiremont n'était que de quelques heures; le 14, dès le point du jour, il repart en chemin de fer pour Bussang.
Avec les 22° et 286 bataillons alpins, le 12e formait le groupe des bataillons de chasseurs de l'armée d'Alsace sous les ordres du lieutenant-colonel Gratier.

Les premiers engagements en Alsace.
Une colonne composée des 22e et 12e se met en marche sur Thann par les hauteurs de la rive droite de la Thur, dominée par la masse du Rossberg. L'ennemi a été signalé fortement retranché dans la vallée.
L'étape est longue et rude sous un soleil de plomb, la colonne est obligée plus d'une fois de faire halte pour aménager les sentiers pour le passage des mulets. A 2 heures de l'après-midi, on fait grand'halte au pied du Rossberg dans les sapins. Une reconnaissance du 22e revient de Thann et rend compte que des patrouilles allemandes seules occupent la vallée.
Le 226e est dirigé sur Vieux-Thann, le 12e sur Bitschwiller, faubourg de Thann. Il y arrivait harassé à la nuit tombante. Dans l'état de fatigue où se trouvaient alors les deux bataillons, la rencontre avec l'ennemi n'était pas à souhaiter.
Elle ne se produisit ni ce jour-là, ni même les jours suivants.
Le 16, à Cernay, ses camarades et lui reçoivent la visite du général Pau, commandant l'armée d'Alsace; le 18, ils sont à Wattwiller et le 19 à Soulzmatt.
Le 19 août, à Soulzmatt, ils entrent dans la montagne qu’ils traversent le 20, pour arriver par les forêts à Sulzbach sur la Fecht. Le lendemain, ils descendent la vallée et arrivent à Ammerschwir.

Premier combat (22 août 1914). - Ingersheim.
Le 22 août, le 12e bataillon recevait le baptême du feu. Après une nuit calme à Ammerschwir, le bataillon recevait, à 10 heures, l'ordre d'envoyer deux - compagnies à Ingersheim pour y relever deux compagnies du 5e bataillon.
A peine arrivées dans ce gros bourg, les deux compagnies (5e et ,6e sous les ordres du capitaine Chambert, sont assaillies par un violent tir d'artillerie, faisant présager une attaque imminente. Avec un très bel esprit de camaraderie, les capitaines de la Baume et Lallemand, commandant les compagnies du 5e, décident de ne pas s'en aller. Les quatre compagnies résistent héroïquement toute la journée sur le front de la Fecht et aux abords de la gare, infligeant des pertes sérieuses à la brigade bavaroise von Goede, qui, en fin de journée, est culbutée et rejetée au-delà de la rivière par une brillante contre-attaque des compagnies Chambert et. Sonnois, appuyées par le mouvement débordant, au nord, du reste du bataillon que le capitaine Martin avait porté dans l'après-midi d'Ammerschwir sur Katzenthal.
Nos pertes sont légères pour un engagement aussi vif; ce sont les 5e et 6e qui supportent surtout le poids de la journée; deux sous-officiers, les sergents Malsert et Lhuillier, sont parmi les morts avec quatorze chasseurs; le capitaine Latil, qui a eu le poignet traversé, et une cinquantaine de chasseurs sont hors de combat.
Par ordre supérieur, on ne cherche pas à exploiter ce succès et, le lendemain 23 août, le bataillon bivouaquait à Katzenthal avec deux compagnies en avant-postes, encadré à droite par le 226e à Ingersheim, et à gauche par le 28e à Ammerschwir.
 


On retrouve la fiche matricule de Victor sur le recensement de BOURGOIN, n° 292 et non sur le recensement de Grenoble comme le précise sa fiche des morts pour la France.

 

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