#ChallengeAZ FOUILLEUX Emile
Il naît le 23 mai 1892 à Saint-Jean-de-Bournay. Ses parents sont Amédée et Marie Frozine née SAVELON, habitants d’Eclose.
Au moment du recensement, il est meunier à Eclose. Le conseil de révision le classe en services auxiliaires car il a une déformation du thorax et de la colonne vertébrale. Il est incorporé à la 19
e section de commis et ouvriers d’administration.
[1]
Le 14 octobre 1913, il part pour la campagne d’Algérie. Il semble que c’est pendant cette campagne qu’il contracte le paludisme. Au moment de la mobilisation, il est toujours en Algérie. Il est rapatrié le 8 décembre suivant et rejoint le front de l’armée nord-est le lendemain. Le 25 août 1915, il est affecté au 1
er régiment de zouaves. Un an plus tard, le 16 février, il est muté au 4
e régiment de zouaves.
Le 8 mai 1916, il s’embarque pour l’armée d’Orient.
"Salonique est bordée de basses vallées débouchant sur la plaine marécageuse qui entoure la ville. Les moustiques sont des ennemis encore plus redoutables que les Bulgares. En juillet 1916, 3 293 soldats sont hospitalisés pour paludisme et 129 en meurent. Ils sont 4 468 hospitalisés en août, 8 144 en septembre, 6 369 en octobre et 5 161 en novembre. Sur ces cinq mois, 619 hommes décèdent de paludisme. En outre, 16 866 hommes doivent être rapatriés car trop sévèrement atteints. La quinine est distribuée dans les rations et les populations locales sont traitées également. Des petits hôpitaux d’évacuation fonctionnent à Itéa ou Ekcissou."
"Outre 70 000 tués, disparus ou décédés de maladies, il faut ajouter 44 500 blessés, 283 500 malades, dont 90 000 de maladies contagieuses. Le typhus, la dysenterie, le paludisme font des ravages sur ce front, alors qu’ils n’existent pratiquement pas, la dernière affection notamment, sur le front occidental." 2
Malade du paludisme, il est évacué du front le 13 mars 1917 sur Hôpital d'évacuation de Eküsson (Grèce). Il est transféré à l’hôpital temporaire de Salonique jusqu’au 25 avril. Il rejoint ensuite le dépôt des éclopés à Karbouin. Le 12 décembre 1917, il rentre en France et bénéficie d’une permission de deux mois et demi. Il repart en Orient le 5 mars 1918. Au moment de la démobilisation, il est rapatrié le 14 octobre 1919.
Au retour de la guerre, il reprend son activité de meunier au hameau du Moulin avec ses parents et son frère Auguste.
[1] Fiche matricule n° 728, classe 1912, recrutement de Vienne, archives départementales de l’Isère, cote 1 R 1524.
2 François Cochet, « L’armée d’Orient, des expériences combattantes loin de Verdun »,
Cahiers de la Méditerranée [En ligne], 81 | 2010, mis en ligne le 15 juin 2011, consulté le 06 juin 2015. URL :
http://cdlm.revues.org/5498
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