BADIN Jean Pierre #ChallengeAZ

Mar. 2 Juin 2015
2 commentaires

Il naît le 6 janvier 1883 à Badinières.[1]

 
Ses parents sont Joseph et Angélique Agathe née BONNET de Badinières.
Au moment du recensement, il est cultivateur à Badinières. Il sait lire,     écrire et compter. Il mesure 1 mètre 72. Il est inscrit sous le n° 147 de tirage de la liste du canton de Bourgoin.

Reconnu bon pour le service par le conseil de révision du canton, il est temporairement dispensé. Il a un frère qui est déjà sous les drapeaux. Il est appelé le 16 novembre 1904 au 22e régiment d’infanterie. Après dix mois de service, le 23 septembre 1905, il est libéré muni d’un certificat de bonne conduite.

Le 18 août 1908, il est rappelé pour une première période d’exercices au 22e régiment d’infanterie, jusqu’au 14 septembre.
Il va en effectuer une seconde du 10 au 26 avril 1912.

Au moment de la mobilisation, il est rappelé le 4 août 1914 au 222e régiment d’infanterie.[2]. Dès les premiers jours de la guerre, il prend des notes dans son carnet.
 

La mobilisation au 222e RI de Bourgoin

Le 8 août, nous partons de Bourgoin nous allons cantonner aux Abrets.
Le 9, départ des Abrets, on va aux Echelles.
Le 10 des Echelles jusqu’à Vilmine.(3
)
Le 11 de Vilmine à Planaise où nous sommes jusqu’au 20. Nous y faisons des exercices et des services en campagne.
Le 19 nous avons pris le train à la gare de Montmélian qui nous a conduit jusqu’à Bayon (Meurthe-et-Moselle).
Nous sommes restés 30 heures dans le train.
A Bayon nous avons juste fait un peu de café puis nous sommes montés jusqu’à Domptaille.
Le 20. On commence à entendre la canonnade.
Le 21, exercice et travaux de tranchées.
 

Le 19 septembre 1915, il est promu caporal.

En septembre 1916

Le 13 à 9 heures du soir nous sommes relevés par le 5e bataillon. Encore une fois nous passons en réserve du régiment.
Le 14 repos le plus complet jusqu’à 8 heures du soir où nous allons charrier des matériaux pour la fortification des positions. Dans la nuit, quelques obus ennemis sont envoyés pour enrayer notre travail. Nous rentrons le 14 à 2 heures du matin. Repos le restant de la journée jusqu’à 8 heures où je pars de nouveau avec ma section, qui avait pour mission de soutenir une attaque faite par la 23e compagnie et de garder
 en même temps des travailleurs du génie, au cas où l’ennemi contre-attaquerait. Très forte canonnade : 400 obus sont lancés par notre  artillerie sur un blockhaus ennemi, sans pouvoir le démonter. Un mamelon de terrain en gênait le tir. Une demie-douzaine d’obus de nos soixante-quinze tombe à quelques mètres devant nous, blessant 2 hommes de la section dont l’un était coude à coude avec moi. Nous sommes obligés de nous replier d’une centaine de mètres pour nous mettre en sûreté contre nos canons. L’ennemi a lancé quelques rafales d’obus de petit calibre mêlés de quelques autres de gros calibre qui heureusement ne causent aucun dégât. Quand nous rentrons le matin, c’était 5 heures. Repos le restant de la journée du 16.
Quant à l’attaque faite par la 23e compagnie, il n’y a rien à signaler, que leur échec.
Le 16 à 11 heures du soir, étant relevés par le 225e, nous quittons les avant-postes pour aller nous reposer et en même temps nous nettoyer.
Nous rentrons le 17 à 2 heures du matin à la Ronxe dans les mêmes cantonnements qu’auparavant. Le restant du 17 est consacré aux travaux de propreté.
Le 18, idem. Je commence à faire de la couture.
Le 19, le 20 et le 21, je… (4)
 
 

Il décède le 23 septembre 1916 à l’ambulance 3/5 de Landrecourt (Meuse).

Ce document a été collecté lors du travail dans le cadre du centenaire 14-18 sur Eclose et Badinières (38)
Il a fait l'objet d'une publication.
 
[1] Fiche matricule n° 762,  recrutement de Bourgoin, classe 1903, archives départementales de l’Isère, cote 1 R 1388
[2] L’intégralité de son carnet est retranscrite en annexe à la fin de l’ouvrage.
(3) Il s’agit de la commune de Vimines
(4) Son journal s’arrête là. Il décède le 23 septembre 1916 des suites de ses blessures.

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Commentaires :

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  • laboutiquedelatelier dit :
    21/8/2015 à 4h 38min

    @ chalou : A ma connaissance les JMO ne donnent pas se genre d'informations. Les périodes de repos étaient consacrées à l'instruction militaire, les revues et remise de décoration. Cordialement Fabienne

  • chalou dit :
    04/7/2015 à 9h 29min

    Interrompu dans son récit pendant une periode de repos. Le JMO donne t-il des informations. Merci pour ces extraits de carnets bien choiss

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